Entrée en vigueur du GREIBJ

Cérémonie historique pour souligner l'entrée en vigueur du Gouvernement régional d'Eeyou Istchee Baie-James tenue à l'occasion de sa première séance.

Dispositions de l’Entente

En juin 2013, la loi visant à mettre en œuvre plusieurs des dispositions de l’Entente sur la gouvernance a été adoptée. Il s’agit de la  Loi instituant le Gouvernement régional d’Eeyou Istchee Baie-James et apportant certaines modifications législatives concernant le Gouvernement de la nation crie. Selon les dispositions de cette loi, le Gouvernement régional a entré en fonction le 1er janvier 2014 et a remplacé la Municipalité de Baie-James.

De plus, l’Administration régionale Baie-James a remplacé la Conférence régionale des élus de la Baie-James (CREBJ). Son conseil d’administration est composé des maires des villes de Chapais, de Chibougamau, de Lebel-sur-Quévillon et de Matagami, ainsi que des présidents des conseils des localités de Radisson, de Valcanton et de Villebois.

Une entente historique

Le gouvernement du Québec et la Nation crie d’Eeyou Istchee ont signé une entente historique : l’Entente sur la gouvernance dans le territoire d’Eeyou Istchee Baie-James..

La Paix des Braves

Le 7 février 2002, soit plus de vingt-cinq ans après la signature de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois (CBJNQ), le gouvernement du Québec et la Nation crie concluent une entente de nation à nation pour établir un partenariat sur le développement économique et communautaire d’une durée de cinquante ans. Cette entente sera qualifiée par l’ancien Grand chef Ted Moses de «Paix des braves». Elle marquera le début d’une nouvelle ère dans les relations entre le Québec et les Cris. En effet, la Paix des braves vise une approche concertée quant à la mise en œuvre de la CBJNQ, adaptée à la réalité sociale et économique des Cris, dans un contexte de modernisation croissante.

La Paix des braves vise principalement à développer une nouvelle relation de nation à nation entre les Cris et le Québec, basée sur la confiance et le respect mutuel. Par ailleurs, cette entente favorise le respect des principes du développement durable et du mode de vie traditionnel des Cris, ainsi qu’une plus grande autonomie et une meilleure prise en charge par les Cris de leur propre développement.

Cette entente novatrice à plus d’un titre permet aux parties, notamment, de travailler ensemble à la mise en valeur des ressources naturelles sur le territoire. Ce sont des conditions permettant de poursuivre la réalisation de projets hydroélectriques, miniers et forestiers, assurant ainsi un meilleur partage des ressources avec les Cris.

Ainsi, la Paix des braves permet d’envisager avec confiance le développement économique du territoire d’Eeyou Istchee Baie-James pour un avenir commun de prospérité et de coopération.

La Convention de la Baie-James et du Nord québécois

Au début des années 1970, un litige opposait le gouvernement du Québec aux Cris et aux Inuit du Nord-du-Québec en rapport avec le projet hydroélectrique de la Baie-James. Ce litige a amené les parties à entreprendre des négociations visant à organiser le développement du territoire et à planifier l’utilisation des ressources, tout en permettant au gouvernement du Québec de remplir ses obligations à l’égard des Cris et des Inuit.

De ces négociations découle, le 11 novembre 1975, la signature de la CBJNQ entre le gouvernement du Québec, le gouvernement du Canada, les Cris d’Eeyou Istchee et les Inuit du Nunavik. Il s’agit d’une entente sans précédent dans l’histoire des relations entre un État et des peuples autochtones, et ce, autant au Canada qu’en Amérique du Nord.

La CBJNQ permet notamment :

  • de reconnaître à la Nation crie des droits concernant la propriété et la gestion de certaines terres, ainsi que des droits exclusifs en matière de chasse, de pêche et de piégeage sur une partie du territoire visé par la CBJNQ;
  • de paver la voie à l’autonomie gouvernementale par la création de différents organismes publics gérés par la Nation crie, notamment dans les domaines du gouvernement local et régional, de la santé et des services sociaux, de l’éducation et de la sécurité du revenu;
  • de renforcer les relations institutionnelles entre les Cris et le gouvernement du Québec;
  • d’organiser un territoire d’une superficie d’environ un million de kilomètres carrés, s’étendant grosso modo du 48e au 62e parallèle.

Régime des terres (Cris)

La CBJNQ instaure trois (3) catégories des terres dans la Baie-James et le Nord québécois.  Ce régime de terres a pour but de satisfaire à la fois les besoins des Cris et ceux du Québec.